Clostridioides difficile

Clostridium difficile
Combattre la menace croissante de C. difficile

L’infection à Clostridioides (anciennement Clostridium) difficile (ICD) est une cause majeure d’infection nosocomiale dans le monde1.

Elle est responsable de 15 à 25 % des diarrhées nosocomiales2 et peut entraîner des complications dangereuses, comme une colite pseudomembraneuse ou même le décès.

L'infection à C. difficile (ICD) ne se limite pas au cadre hospitalier

Bien que l’ICD soit généralement considérée comme une infection hospitalière, on estime que l’incidence des cas d'infection à C. difficile d’origine communautaire est de 1 620 000 cas par an en France3.

male patient sitting on edge of hospital bed

Facteur de risque majeur d’ICD.

Le principal facteur de risque d'infection à C. difficile est l'administration d'antibiotiques.3

L’utilisation d’antibiotiques perturbe la flore intestinale normale. Cela offre un environnement propice à une infection par C. difficile, productrice de toxines.

female patient lying in hospital bed

Les autres facteurs de risque comprennent3 :

  • Âge > 65 ans
  • Antécédents d'hospitalisation
  • Un système immunitaire affaibli
Une prise en charge précoce est déterminante

La prise en charge et le contrôle de C. difficile se sont avérés très difficiles en raison de la persistance de ses spores dans l’environnement et de sa haute transmissibilité. Outre la transmission par les patients symptomatiques atteints d’ICD, certains patients colonisés par C. difficile peuvent être asymptomatiques mais contagieux4.

Ces dernières années, l’émergence de souches présentant une virulence et une résistance accrues à l’antibiothérapie  a coïncidé avec une augmentation de l’incidence des infections et de leur gravité, compliquant encore les efforts de prise en charge de l’ICD5.

Les chercheurs et les spécialistes de la santé publique considèrent aujourd’hui l’ICD comme une menace émergente, compte tenu de l’augmentation de son incidence, de sa gravité et de sa mortalité6.

Face à la menace grandissante que représente C. difficile, un diagnostic rapide et précis s’avère essentiel pour initier un traitement adapté en temps opportun.

La nécessité d’un diagnostic précoce et précis pour réduire la transmission

La détection rapide et fiable de C. difficile reste un défi en raison des limites intrinsèques des méthodes diagnostiques traditionnelles :

  • Culture toxigénique : lente et exigeante en termes de main-d’œuvre
  • Dosages immunologiques enzymatiques : sensibilité ou spécificité limitées

Des algorithmes ont été développés à l’aide de combinaisons de dosages immunologiques enzymatiques pour pallier les lacunes des dosages individuels7. Mais ces algorithmes sont complexes et peuvent entraîner des retards dans le diagnostic.

Les diagnostics moléculaires facilitent une prise en charge adéquate

Si le test de détection de l'antigène GDH (Glutamate Déshydrogénase) reste le test de premièr intention pour le dépistage initial, étant donné sa haute sensibilité, il peut être complété, en cas de résultat positif, par un test d’amplification des acides nucléiques (TAAN), tel qu'un test de réaction en chaîne par polymérase (PCR), qui offre une amélioration en termes de :

  • Rapidité
  • Sensibilité
  • Spécificité

afin de confirmer le diagnostic positif.8

Si un test TAAN est réalisé en première intention, il doit être complété par un test de détection des toxines pour confirmer le diagnostic.8

Dispositifs médicaux de diagnostic in vitro, consultez la notice des tests pour plus d'informations.

Références

  1. Leffler DA, Lamont JT. Clostridium difficile infection. N Engl J Med. 2015 Apr 16;372(16):1539-48. doi: 10.1056/NEJMra1403772. DOI: 10.1056/NEJMra1403772
  2. Marra F, Ng K. Controversies Around Epidemiology, Diagnosis and Treatment of Clostridium difficile Infection. Drugs. 2015 Jul;75(10):1095-118. DOI: 10.1007/s40265-015-0422-x
  3. Beaugerie L, Flahault A, Barbut F, et al. Antibiotic-associated diarrhoea and Clostridium difficile in the community. Aliment Pharmacol Ther 2003; 17 : 905–12, doi : 10.1046/j.1365-2036.2003.01531.x
  4. Nagy E. What do we know about the diagnostics, treatment and epidemiology of Clostridioides (Clostridium) difficile infection in Europe? J Infect Chemother. 2018 Mar;24(3):164-170. DOI: 10.1016/j.jiac.2017.12.003
  5. Hookman P, Barkin JS. Clostridium difficile associated infection, diarrhea and colitis. World J Gastroenterol. 2009 Apr 7;15(13):1554-80. DOI: 10.3748/wjg.15.1554
  6. Lessa FC, Gould CV, McDonald LC. Current status of Clostridium difficile infection epidemiology. Clin Infect Dis. 2012 Aug;55 Suppl 2(Suppl 2):S65-70. DOI: 10.1093/cid/cis319.
  7. Surawicz CM, Brandt LJ, Binion DG, Ananthakrishnan AN, Curry SR, Gilligan PH, McFarland LV, Mellow M, Zuckerbraun BS. Guidelines for diagnosis, treatment, and prevention of Clostridium difficile infections. Am J Gastroenterol. 2013 Apr;108(4):478-98; quiz 499. doi: DOI: 10.1038/ajg.2013.4
  8. MJT Crobach et al. European Society of Clinical Microbiology and Infectious Diseases: update of the diagnostic guidance document for Clostridium difficile infection, Clin Microbiol Infect. 2016 Aug, Suppl 4:S63-81. DOI: 10.1016/j.cmi.2016.03.010

MC-FR-02488  - Etabli : 03/2025