L’infection à Mycoplasma genitalium (MG) est une infection bactérienne complexe qui se transmet le plus souvent par contact sexuel direct. Bien que souvent asymptomatique, cette infection sexuellement transmissible (IST) peut être responsable de cervicite chez les femmes et d’urétrite chez les hommes. L’infection par MG est responsable d’environ 10 à 35 % des urétrites non gonococciques non chlamydiennes1.
Mycoplasma genitalium (MG)
Cet organisme est un agent de maladie émergente, et sa dangerosité a été démontrée par la recherche.
En l’absence de traitement, MG peut entraîner de graves complications, notamment une maladie inflammatoire pelvienne (MIP), une complication lors de la grossesse (accouchement prématuré ou fausse couche par exemple) ou un risque accru d’infection par le VIH2-4.

En raison de son émergence plus récente que d’autres IST, la plupart des pays ne dispose d’aucun programme de dépistage des infections par MG. Cependant, en raison de l'augmentation rapide de l'antibiorésistance, des outils et des méthodes de diagnostic précis et efficaces sont essentiels afin d'adapter au mieux la prise en charge.
Les progrès dans les tests d'amplification des acides nucléiques permettent aujourd'hui de diagnostiquer les infections à MG. Cet organisme complexe ne peut pas être diagnostiqué par la méthode de culture de par ses conditions de croissance très spécifiques.
Grâce à la technologie PCR, les scientifiques ont pu l’identifier, comprendre son fonctionnement, et le traiter.
La résistance aux antibiotiques est une menace pour la prévention et le traitement efficaces des infections bactériennes, dont MG. L’émergence d’une antibiorésistance dans les infections à MG a entraîné une diminution de l’efficacité des traitements depuis 20095, et l’utilisation inutile et continue d’antibiotiques de première intention a entraîné une expansion de la transmission de souches résistantes de MG.
Des taux de positivité élevés de MG ont été détectés dans les populations de patients présentant une urétrite, une cervicite, une endométrite ou une maladie inflammatoire pelvienne (MIP)6. De plus, les polymorphismes mononucléotidiques associés à une résistance aux antibiotiques macrolides sont très répandus dans de nombreuses régions du monde, en particulier en Europe, en Australie et en Amérique du Nord, comme le montre la figure ci-dessous7.

Les réglementations sur les médicaments et les politiques de prescription jouent un rôle crucial dans la lutte contre la résistance aux antibiotiques, mais les cliniciens doivent prescrire des méthodes de diagnostic moléculaire pour détecter l'antibiorésistance associée à ces souches.
Un traitement adapté améliore considérablement les taux de guérison4. L’utilisation d’outils diagnostiques pour identifier les souches de MG résistantes aux antibiotiques permet aux professionnels de santé d’instaurer le traitement le plus approprié.
Références
- Diagnostic biologique des mycoplasmes urogénitaux dans les infections génitales basses, HAS, https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2022-07/rapport_igb.pdf. (dernière consultation : 02/05/2024)
- Soni, S. et al., British Association for Sexual Health and HIV national guideline for the management of infection with Mycoplasma genitalium (2018), International Journal of STD and AIDS, 2019. 30(10), 938-950. DOI: 10.1177/0956462419825948
- Ona S, et al. Mycoplasma genitalium: An Overlooked Sexually Transmitted Pathogen in Women?, Infect Dis Obstet Gynecol. 2016;2016:1-9. doi: 10.1155/2016/4513089
- Denison, HJ. et al., The incidence of sexually acquired reactive arthritis: a systematic literature review, Clinical Rheumatology, 2016. 35(11): 2639–2648. DOI: 10.1007/s10067-016-3364-0
- Read TRH, et al., Outcomes of Resistance-guided Sequential Treatment of Mycoplasma genitalium Infections: A Prospective Evaluation, Clinical Infectious Disease 2019;68(4):554–560. DOI: 10.1093/cid/ciy477
- Jensen JS. et al., 2016 European guideline on Mycoplasma genitalium infections, J Eur Acad Dermatol Venereol, 2016;30(10):1650-1656. DOI: 10.1111/jdv.13849
- Machalek, DA. et al, Prevalence of mutations associated with resistance to macrolides and fluoroquinolones in Mycoplasma genitalium: a systematic review and meta-analysis, The Lancet Infectious Diseases, 2020. 20(11):1302-1314. DOI: 10.1016/S1473-3099(20)30154-7
Dispositifs médicaux de diagnostic in vitro, consultez la notice des tests pour plus d'informations.
MC-FR-02522 - Etabli : 09/2024