Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) et Staphylococcus aureus (SA)

L’infection à SARM est une infection bactérienne similaire à l’infection à SA, mais bien plus dangereuse en raison de sa résistance à de nombreux antibiotiques, qui restent efficaces contre SA. Elle est transmise par contact bactérien via une plaie, une coupure, des poils incarnés ou une brûlure à la surface de la peau. Cette transmission peut venir d’une autre personne, infectée par SA, ou d’une surface colonisée. Une fois dans l’organisme, la bactérie se multiplie, envahit les tissus de l’hôte et provoque une inflammation sévère et une infection¹.

SA est présent dans la flore normale de la peau et des voies respiratoires chez 30 % à 50 % de la population, sans effet négatif sur le porteur².

Les bactéries résident dans l’organisme à des endroits spécifiques, où elles sont inoffensives. En migrant dans d'autres régions de l'organisme ces bactéries peuvent devenir pathogènes. Les patients colonisés, notamment, présentent alors un risque accru de développer une infection nosocomiale, entrainant des séjours prolongés à l'hôpital, des coûts plus élevés et un risque accru de décès. Les porteurs de SA au niveau du nez sont 9 fois plus susceptibles de développer une infection nosocomiale que les non-porteurs³. Le portage nasal de SA est également un facteur de risque majeur d’auto-infection chez les patients dialysés, en unité de soins intensifs, ou brûlés⁴.

L'absence de détection, lors de chirurgies, d'infections liés à SARM/SA entrainent :

• Des hospitalisations prolongées
• Une résistance accrue des micro-organismes aux antimicrobiens
• Un fardeau émotionnel pour les patients et leurs familles
• Une augmentation du nombre de décès

Les souffrances humaines et le coût financier que représentent ces infections endémiques rendent nécessaire pour les établissements de santé la mise en place urgente d'une surveillance efficace pour le contrôle et la prévention des infections.

Une étude publiée dans le New England Journal of Medicine a démontré que les programmes utilisant une détection moléculaire rapide de la colonisation par SA suivie d’une décolonisation ciblée permettent une réduction de 60 % des infections contractées lors de chirurgies⁵.

Pour faire face au problème en constante évolution de SARM/SA, les laboratoires de microbiologie surveillent et identifient ces infections pour un meilleur contrôle.

En mettant en œuvre un programme de surveillance adapté qui détecte rapidement et avec précision les patients colonisés, la microbiologie clinique et le contrôle des infections peuvent contribuer à réduire la propagation de ces infections.