Faire progresser la pathologie numérique grâce à des partenariats.

Le cancer demeure l'une des principales causes de décès à l'échelle mondiale, représentant près d'un décès sur six en 2020¹. Non seulement le nombre de cas continue d'augmenter chaque année, mais le problème a été amplifié par le grand nombre de cas de cancer non soignés ou non diagnostiqués, une conséquence des perturbations des services de santé pendant la crise du COVID-19.

Il est également constaté une complexité croissante du diagnostic des cancers. Les traitements anticancéreux les plus récents et les plus efficaces sont liés à des tests diagnostiques compagnons, exigeant un résultat positif avant que le médicament ne puisse être administré. De plus, l'interprétation (le "scoring") de ces tests peut souvent être très complexe et chronophage.

Le nombre de pathologistes diminue chaque année². La quasi-totalité des laboratoires d'histologie déclarent manquer de personnel pour répondre à la demande, et près de la moitié des laboratoires de pathologie doivent externaliser une partie de leur travail³.

Pour offrir des soins vraiment personnalisés, les laboratoires doivent unifier la manière dont ils traitent les échantillons (tissus, biologie moléculaire, séquençage). Pour cela, il sera essentiel d'utiliser l'IA et des logiciels de pointe pour gérer le volume croissant de données cliniques. C'est la clé pour proposer des solutions de soins de plus en plus adaptées à chaque patient⁴.

Pour les pathologistes, la numérisation contribuera à relever de nombreux défis quotidiens. Par exemple, il sera possible de partager instantanément les images avec n’importe quel confrère, partout dans le monde. Cela réduira considérablement le temps nécessaire au traitement d'une lame, économisera les coûts de transport et diminuera le risque potentiel de dommages aux échantillons pendant le transport.

Cela permettra également une plus grande flexibilité et efficacité lors des réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP). Traditionnellement, ces réunions exigent qu'une équipe rassemble toutes les lames à étudier et que le pathologiste soit présent en personne pour examiner les cas. Grâce à la pathologie numérique, toutes ces étapes ne sont plus nécessaires. Les cas peuvent être visualisés et discutés virtuellement.

Rendre les systèmes plus interopérables et accessibles facilite la collaboration entre experts et l'échange de données. Chez Roche Diagnostics, nous proposons des solutions ouvertes pour que nos clients puissent intégrer les technologies les plus récentes et améliorer les soins personnalisés. Bien que la généralisation de la pathologie numérique prenne du temps, cette technologie va concrètement transformer la façon de poser des diagnostics en laboratoire.

Avant d'adopter la pathologie numérique, il faut moderniser le flux de travail des laboratoires, qui repose encore largement sur des supports papier. Une solution consiste à utiliser des codes-barres pour suivre chaque échantillon. Cette méthode facilite la transition vers le numérique et l'assemblage automatique des cas. De plus, elle améliore l'efficacité du laboratoire et la sécurité des patients grâce à une identification unique et un meilleur suivi qualité à chaque étape.

Passer à la pathologie numérique est un changement majeur qui affecte tout le fonctionnement d'un laboratoire. L'accompagnement du personnel et la réorganisation des processus sont des défis tout aussi importants que le choix de l'équipement et des logiciels. C'est pourquoi il est crucial de choisir un partenaire expert pour réussir cette transition.

Le passage à la pathologie numérique a ses défis, mais aussi de nombreux avantages. Pour collaborer efficacement, les laboratoires doivent d'abord harmoniser leurs processus, afin de faciliter le partage des cas. Il est également essentiel d'améliorer le pré-analytique afin que l’image numérique soit plus représentative. En effet, la qualité de l'image numérique est cruciale pour les futures analyses réalisées par des algorithmes d'IA.